Handi-social à été fondée début 2001 par Odile Maurin et 4 ex membres et sympathisants du Comité COTOREP, handicap, aide sociale de l'ADUA (association des usagers de l'administration). Comité qu'elle avait créé et dont elle était la responsable au sein de l'ADUA depuis 1998. Suite aux problèmes de fonctionnement démocratique et de gestion de l'ADUA, il a été nécessaire de créer une nouvelle association indépendante pour pouvoir continuer le travail entrepris.
"Handi-social est une association d'entraide et de défense des droits des personnes en situation de handicap ou maladies invalidantes (au sens large) victimes des administrations et des services publics, mais aussi des organismes de statut privé, qui ont un rôle de service public, ou de professionnels qui ont une délégation de pouvoir public.
Avant tout, le but d'Handi social est de permettre, par son action militante et collective, avec d'autres personnes et associations si nécessaire, de réformer le fonctionnement de l'administration et des services publics et privés, en charge des personnes en situation de handicap ou maladies invalidantes, afin de l'adapter aux besoins réels des publics concernés dans le respect de l'intérêts de tous, et non de façon corporatiste. Nous voulons aussi que les usagers soient considérés par l'administration comme des citoyens à part entière. Nous voulons donc être consultés et nous réclamons une véritable concertation, ainsi que des comités d'usagers dans les divers services publics."
Après une interruption entre 2013 et fin 2015 au cours de laquelle Odile Maurin est élue Représentante départementale de l’APF en Haute Garonne, reprise de l’activité d’Handi-Social en janvier 2016. L »important étant de poursuivre les missions en cours et les représentants (CESER, CDAPH, CDCPH, …) dans l’intérêt des personnes en situation de handicap de Midi-Pyrénées.
Pour plus d’infos sur les motifs de l’arrêt de la représentation APF, aller voir : Dossier de l’exclusion contestable (et contestée) d’Odile MAURIN, Représentante Départementale de l’APF en Haute Garonne par le Conseil d’Administration (CA) de l’APF (Association des Paralysés de France)
Et l’ancien site d’Handi-Social tenu à jour jusqu’en janvier 2017 accessible sur ce lien
A partir d’Octobre 2018, l’association a cessé la défense des droits individuels pour se recentrer sur le militantisme et l’action de défense collective. Faute de moyens humains suffisants. Face à l’ampleur des régressions en cours et à venir dans le monde du handicap, nous allons privilégier l’analyse, l’action contentieuse, l’action coup de poing et la paiemulation pour accompagner les personnes et les aider à apprendre à se défendre elles-mêmes.
Retrouvez aussi les combats personnels que j’ai mené et qui m’ont permis d’autres personnes avec Handi-social : http://v2.handi-social.fr/mescombats.html
Ce que je défends : https://www.handi-social.fr/combats-d-handi-social/ce-qu-handi-social-defend–page-4869
Pour une conception universelle partant des besoins des plus empêchés[1] comme prisme du Bien Vivre ensemble de Toutes et Tous
La conception universelle[2] consiste à mettre en œuvre les conditions d’accès communes d’une prestation pour réaliser la participation sociale de chacun quel que soit son statut, ses origines, ses capacités, son âge, son genre, son orientation sexuelle, ses croyances, ou ses convictions.
En prenant en compte toutes les singularités et besoins des personnes les plus vulnérables et empêchées, la conception universelle représente une réponse aux nécessités des personnes en situation de handicap, tout en constituant un confort pour tous.
Pour rappel, ce ne sont pas les déficiences ou les incapacités des personnes en situation de handicap ou dépendantes du fait de l’âge, ou leurs différences, qui les handicapent, mais bien l’environnement dans lequel ces personnes évoluent.
Dans un contexte urbain, les situations de handicap sont majoritairement la conséquence d’un espace organisé et normé par et pour des personnes valides. C’est ce qu’on appelle le validisme, norme sociale qui organise l’espace et les relations entre individus essentiellement en faveur des personnes jeunes en bonne santé, sans handicap, et donc sans tenir compte de l’ensemble de la population et des diversités fonctionnelles qu’elles présentent. Le validisme fait de la personne valide en bonne santé la norme universelle et l’idéal à atteindre.
Les situations de handicap sont sources de discriminations.
Adapter la société à tous relève d’une politique mettant fin aux discriminations subies dans l’aménagement de l’espace et dans l’organisation de la société.
La question du handicap doit donc devenir une politique transversale. Les réponses à apporter relèvent de la mise en accessibilité via la conception universelle, et de la compensation du handicap par des aides techniques, des aménagements et des aides humaines.
Je préfère utiliser le terme de personnes empêchées, car la question de la vulnérabilité renvoie trop à l’aspect caritatif des politiques publiques en la matière. Politiques qui ne permettent pas aux personnes concernées l’accès à l’autonomie et à l’autodétermination. Les personnes empêchées le sont par exemple par un espace public qui les ségréguent et ne les prend pas en compte. Par exemple, empêcher de monter à l’étage faut ascenseur, empêcher de monter sur le trottoir, faute de bateaux, empêcher de consulter le service public faute interprète en langue des signes françaises, empêcher de se repérer dans l’espace pour les personnes déficientes visuelles, empêcher de comprendre pour les personnes ne maîtrisant pas la langue française, etc.
Une définition du Conseil de l’Europe (12 décembre 2007) :
Une définition sociologique, à savoir comme « la capacité d’atteindre les biens, les services ou les activités désirées par un individu » »[1].
Une définition associative comme « l’accès à tout pour tous », c’est-à-dire atteindre un réel accès à tous les types de prestations proposées quel que soit ses capacités et ses déficiences.