Odile MAURIN

photo du conseil métropolitain du 20 juin 24 avec au 1er rang de gauche à droite, Maxime Le Texier, Caroline Honvault, Marc Péré, Aymeric Deheurles, Agathe Roby, puis au 2e rang, Jamal El Arch, Brigitte Bec, Odile Mauri net son assistante
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Par Odile MAURIN

CONSEIL DE TOULOUSE MÉTROPOLE – 20 juin 2024 – MES INTERVENTIONS

Après 2 mois d’interruption et mes absences aux précédents conseils ville et métropole pour cause de burn-out, j’ai tenu à reprendre en me disant que je finirais de récupérer à l’occasion des congés d’été. Je tenais d’autant plus à être présente pour ce conseil métropolitain que nous allions avoir un vote important concernant le projet de PLUi-H (Plan Local d’Urbanisme intercommunal et d’Habitat) après l’annulation du précédent par la justice (Moudenc et son équipe avaient trafiqué les chiffres de consommation d’espaces de nature…). L’enjeu est majeur puisqu’il s’agit de dessiner le futur des habitants de la métropole et je suis l’élue référente du groupe sur ce sujet, même si d’autres élus s’y intéressent aussi et ont contribué à nourrir la réflexion. Vous verrez que nous sommes très critiques sur ce projet qui continue à prioriser des principes profondément capitalistes et néolibéraux sans anticipation réelle des effets du dérèglement climatique.

Puis, avec la délibération sur le technocentre d’Atlanta, j’ai dénoncé les mensonges de la droite qui sacrifie les possibilités de contournement du fret ferroviaire pour pouvoir bétonner au maximum. Comme à son habitude, la droite passe en force et ne prend pas en compte les résultats de l’enquête publique.

Puis j’interviens sur les cycloparks que la ville veut développer dans les parkings Indigo en demandant de prioriser les aménagements nécessaires sur l’espace public afin que les deux-roues puissent y stationner en sécurité sans continuer à entraver les déplacements des personnes à mobilité réduite. La politique deux-roues doit se faire au bénéfice de l’ensemble des Toulousains et non à celui de Vinci.

Enfin, j’interviens sur le projet de renouvellement urbain Bagatelle – La Faourette – Papus – Tabar Bordelongue pour relayer les remarques et inquiétudes du comité de quartier, qui se voit qualifié de négatif par la droite toulousaine qui n’admet pas la moindre critique de la part des habitants et qui démontre à quel point la concertation sur la métropole toulousaine reste un outil de communication et non un réel espace de dialogue et de co-construction des politiques publiques.

Sommaire des délibérations, questions et voeux sur lesquels je suis intervenue :

Plan local d’urbanisme : débat censuré et PLU pas à la hauteur des enjeux sociaux et écologiques

Technocentre Atlanta : après les mensonges, la métropole sacrifie les possibilités de contournement du fret ferroviaire pour pouvoir bétonner 

Deux-roues : pour un stationnement sécurisé, gratuit et qui n’entrave pas les PMR

PRU Bagatelle : Moudenc qualifie le comité de quartier de « négatif » mais s’abstient de répondre aux inquiétudes sur les questions sanitaires, sociales et écologiques

En direct du groupe AMC


Vous pouvez retrouver ci-dessous mes interventions, avec indication des délibérations concernées, et copie de ces délibérations, puis les vidéos de mes prises de parole et des réponses :

Lien vers la séance en différé du conseil avec le sous-titrage : https://richpublisher.endirectv.com/responsive.php?OPE_ID=3845&FEN_ID=14242&NOREDIRECTION

La mairie et la métropole ont décidé de ne plus diffuser de traduction LSF. Malgré les interpellations des associations de personnes sourdes signant en LSF que je soutiens


Plan local d’urbanisme : débat censuré et PLU pas à la hauteur des enjeux sociaux et écologiques

4.2 Plan Local d’Urbanisme intercommunal tenant lieu de Programme Local de l’Habitat (PLUi-H) de Toulouse Métropole – Arrêt du projet 

Mon intervention comme conseillère métropolitaine de Toulouse, lors du conseil du 20 juin 2024 sur les délibérations 4.1 et 4.2 sur le Plan Local d’Urbanisme intercommunal et Habitat

Nous avons à nouveau discuté du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal et d’Habitat, document programmatique majeur qui va déterminer la manière dont nous allons construire et urbaniser la métropole durant les 10 prochaines années.

Portant la parole de mon groupe politique, Alternative pour une Métropole Citoyenne, j’ai exposé les points importants que nous devons garantir, à notre sens, à tous les métropolitains. Nous demandons :

  • un égal accès à des logement de qualité avec des services et des emplois de proximité
  • une organisation de la métropole qui ne conduise pas les métropolitains à gaspiller des heures dans des déplacements motorisés avec des conséquences climatiques et sanitaires
  • un accès à l’eau potable et à une alimentation de proximité et de qualité
  • un accès à des énergies décarbonées 
  • des accès en toute proximité à la nature et aux loisirs. 

Tout cela en anticipant et nous préparant aux crises à venir avec les conséquences du dérèglement climatique.

Ce n’est pas la politique menée aujourd’hui par Jean-Luc Moudenc et son équipe qui priorisent les principes profondément capitalistes et néolibéraux de la Compétitivité, l’Attractivité, la Métropolisation et l’Excellence. Et pour cela, il ment aux Toulousains avec son scenario d’accueil de 9 000 habitants par an qu’il présente comme s’appuyant sur les données de l’INSEE et basé sur un scenario moyen. Il faut ici rappeler que lors de l’adoption du PADD (Projet d’Aménagements et de Développement Durable) nous avons déjà contesté ce scenario et demandé à Jean-Luc Moudenc de faire toute la transparence sur les sources sur lesquelles il s’appuyait. Nous n’avons obtenu les données qu’après le vote du PADD, ce qui interroge sur la sincérité du vote initial de ce plan, et nous avons découvert que les chiffres donnés par l’INSEE n’étaient pas du tout ceux que la droite et son allié du PS nous ont présentés. Selon les données de l’Insee présentées aux maires de la métropole (et non à l’ensemble des élus) en novembre 2022, le scenario central était à +6 900 habitants par an, le scenario haut à +8 900 et le scenario bas à +4 900, ceci dans un contexte où tout est fait par la métropole, avec l’agence d’attractivité, pour faire venir davantage de cadres supérieurs alors même qu’il nous faut sortir de l’hypermétropolisation qui aggrave le dérèglement climatique et qu’il nous faut au contraire développer une coopération étroite avec l’ensemble des villes et campagnes à l’échelle du SCOT pour mieux répartir les emplois, les services et l’habitat.

Comme vous le verrez, je développe soigneusement ces points, et d’autres. Mais Jean-Luc Moudenc répond avant-tout sur la forme de ma prise de parole qui le dérange, me reprochant de personnaliser mes attaques, car je cite les dires et actions des élus, et de remettre en cause son éthique. Alors que je veux répondre à ces 6mn30 où il s’adresse directement à moi, il reporte ma prise de parole à plus tard. Passés les points suivants, je redemande donc la parole mais il me censure à nouveau, terminant la session matinale du conseil.

Ceci en toute illégalité, comme d’habitude…

L’après-midi, ne pouvant pas revenir sur ce sujet en séance, j’ai enregistré une vidéo pour répondre à certaines de ces affirmations, que j’ai ajoutée à la fin de cette vidéo.

La délibération :

Texte de mon intervention :


Technocentre Atlanta : après les mensonges, la métropole sacrifie les possibilités de contournement du fret ferroviaire pour pouvoir bétonner 

4.4 Toulouse – Construction d’un techno-centre, boulevard d’Atlanta – Levée des réserves suite à l’enquête publique unique et déclaration de projet d’intérêt général au titre de l’article L126-1 du code de l’Environnement

Mon intervention comme conseillère métropolitaine de Toulouse, lors du conseil du 20 juin 2024 sur les délibérations 4.4 sur le technocentre du Bd d’Atlanta

Au prétexte de la construction d’un technocentre boulevard d’Atlanta, la métropole est en train de supprimer un emplacement réservé de longue date au profit de la SNCF alors que son maintien permet de garder la possibilité de ne plus faire traverser la gare Matabiau par le fret ferroviaire, et notamment certains convois dangereux. Dans le cadre du nécessaire développement du ferroviaire (la LGV, le futur SERM…) pour réduire le trafic routier face à l’enjeu du dérèglement climatique, il est nécessaire de conserver cette possibilité de contournement pour ne pas hypothéquer l’avenir.

Tout ceci dans un contexte où il a fallu la vigilance citoyenne pour alerter.

 Si nous sommes ouverts à l’étude de plusieurs options, nous nous opposons à cette décision de supprimer l’emplacement réservé de la SNCF ce qui limitera considérablement les possibilités pour le fret ferroviaire et les transports du quotidien. Nous avons demandé la modification du projet pour permettre de préserver cette réserve foncière, son inscription au PLUiH et nous interpellons l’Etat et la Région pour qu’ils se positionnent clairement et donnent à la SNCF les moyens d’acquérir cet emplacement réservé.

Sur ce dossier, j’ai noté une énième dissimulation de la part de la majorité : elle a omis sciemment la demande de la Préfecture et de la Région de maintien de l’emplacement réservé, arguant du besoin de laisser la possibilité d’un contournement ferroviaire.
Alors qu’en commission Mobilité, en janvier dernier, j’avais posé clairement la question de savoir si la disparition de cet emplacement ne posait aucun problème et les élus de la majorité avaient juste répondu que la SNCF ne souhaitait pas se porter acquéreur de l’emplacement. J’ai découvert depuis que la Région et le Préfet avaient déjà écrit à la métropole, en 2023, pour demander le maintien de l’emplacement réservé.

Alors que je soulignais ces dissimulations et mensonges, Jean-Luc Moudenc m’a dit que je ne voulais pas dialoguer puisque je l’accusais de mensonge. Mais comment qualifier autrement ce qui s’est passé ? En tant qu’élue, j’ai le devoir d’alerter sur ces manquements à la transparence que la métropole doit à tous les habitants, sachant aussi que le statut d’élu oblige la métropole à nous donner accès à toutes les informations, y compris celles qui ne sont pas encore validées.

Dans leurs réponses, Mme Laigneau comme M. Moudenc tentent de faire de l’humour, et osent même prétendre ne pas voir de quel courrier je parle (il a fallu que j’aille leur chercher pour leur lire)…  Pour rappel, il a fallu que le commissaire-enquêteur exige communication de ce document pour qu’il soit enfin rendu public et ceci grâce à l’alerte d’un spécialiste du ferroviaire sur twitter

Il est temps que Moudenc et Laigneau cessent de bafouer la démocratie !

La délibération :

Texte de mon intervention :


Deux-roues : pour un stationnement sécurisé, gratuit et qui n’entrave pas les PMR

6.6 Contrats de concession de service public pour l’exploitation de parcs de stationnement : adoption d’avenants (évolution des tarifs des cycloparks) – DEL-24-0212

Mon intervention comme conseillère métropolitaine de Toulouse, lors du conseil du 20 juin 2024 sur la délibération 6.6 sur l’évolution des tarifs des cycloparks

Je suis intervenue à l’occasion de cette délibération prévoyant la création de places supplémentaires pour les vélos, ainsi que des places sécurisées, dans les parkings souterrains Indigo. J’ai demandé plus largement une vraie politique pour le stationnement des vélos, des motos et de l’ensemble des engins de déplacement personnel, sur l’espace public.

Nous sommes pour les mobilités douces mais, pour les encourager dans le respect de tous mais nous devons aussi repenser la gestion de l’espace public. Il faut que chacun puisse se garer de manière sécurisée sans pour autant créer de nouveaux obstacles sur les cheminements des personnes à mobilité réduite.

Il n’est plus acceptable de voir des vélos accrochés aux barrières sur les trottoirs qui bloquent les personnes circulant en fauteuil roulant ou poussette, les obligeant à circuler sur la chaussée au risque de leur intégrité.

Il faut augmenter massivement les emplacements sécurisés et gratuits de stationnement des vélos sur l’espace public. La politique deux roues ne doit pas être construite au bénéfice de Vinci mais bien au bénéfice de l’ensemble des Toulousains.

Extrait du Conseil métropolitain du 20 juin 24

La délibération :

Texte de mon intervention :


PRU Bagatelle : Moudenc qualifie le comité de quartier de « négatif » mais s’abstient de répondre aux inquiétudes sur les questions sanitaires, sociales et écologiques

16.1 Toulouse – Projet de renouvellement Urbain Bagatelle – La Faourette – Papus – Tabar Bordelongue : déclaration de projet – Article L 126-1 du Code de l’Environnement -DEL-24-0335

J’ai relayé les remarques et inquiétudes du comité de quartier de Papus – Tabar Bordelongue concernant Projet de Renouvellement Urbain. Encore un projet de la métropole construit sans les habitants et qui ne répond pas aux enjeux environnementaux et à leurs conséquences sur la précarité et la santé des Toulousains.

Les points de ce PRU qui interpellent :

  • Un immeuble de 6 étages en proximité du périphérique toulousain et de l’aéroport sans étude des pollutions aériennes,
  • La destruction de 252 logements sociaux et la reconstruction de seulement 68 alors que nous sommes devant une urgence sociale avec plus de 42 000 demandes de logements sociaux sans réponse
  • Un projet de circulation contesté et des demandes d’étude et chiffrage restées sans réponse
  • Un équipement d’accueil de la petite enfance très exposé aux pollutions
  • Des espaces verts et boisés détruits
  • La question de l’eau : un problème d’assainissement, notamment un problème de ressources en eau potable, mais aussi de qualité des eaux souterraines, et de mise en œuvre de la doctrine eau pluviale.

Il nous semble important de répondre à ces préoccupations légitimes. Pourtant, ce n’est pas l’avis de la majorité !

Mme Lefèvre, maire de quartier, nous répond que le commissaire-enquêteur a validé l’enquête publique et qu’elle connaît des habitants qui sont contents de ce PRU et que donc nous n’aurons pas de réponse sur ces points préoccupants.

M. Moudenc renchérit en présentant le comité de quartier comme « constant dans une position négative à l’égard de l’action municipale » et ne méritant donc pas de réponse.

Quand le vernis de la concertation de la métropole toulousaine craque, on peut voir le vrai visage de la droite toulousaine.

La délibération :

Texte de mon intervention :


En direct du groupe AMC

Infolettre métropolitaine #27 : Retour sur le conseil du 20 juin 2024 :

http://groupe-amc.org/2024/06/24/infolettre-metropolitaine-27-retour-sur-le-conseil-du-20-juin-2024/

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