Odile MAURIN

roues embourbées
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Par Odile MAURIN

Laxisme répété de Moudenc : inaccessibilité et danger sur la sécurité des piétons et PMR👨‍🦼👩‍🦯

1er exemple : Au Grand Selve, Jean-Luc Moudenc laisse l’entreprise Colas mettre en danger piétons et PMR. J’alerte depuis près d’1 mois, extraits de mes échanges avec le maire-président et différents élus

Que ce soit en centre-ville avec les trottoirs encombrés de poubelles, de voitures, vélo, moto, ou simplement des trottoirs inaccessibles, les personnes en fauteuil roulant, avec poussettes, âgées ou mal marchantes sont régulièrement obligées de circuler sur la chaussée au milieu des voitures. Ce qui constitue un danger !

Et depuis un certain temps à l’occasion de chantiers de la voirie (assuré par des prestataires pour la métropole) ou de chantiers de construction d’immeubles, nous constatons ainsi que d’autres associations notamment de cyclistes que la ville et la métropole ne surveillent pas ces chantiers afin que la sécurité et l’accessibilité soient préservées.

Pourtant il y a la « charte chantier propre » de la Métropole mais elle est régulièrement bafouée, sans que les élus réagissent alors qu’il s’agit d’une mise en danger. La loi, la réglementation et la charte obligent normalement les entreprises à préserver en toute circonstances un cheminement accessible et sécurisé.

Rue Avondo, au Grand Selve au nord de Borderouge, malgré mes alertes aux élus, avec photos puis vidéos, il a fallu plus d’une semaine pour faire cesser le danger, qui a repris très vite hélas, alors que plusieurs personnes en fauteuil vivent à proximité, ainsi que des personnes âgées et des familles avec de jeunes enfants.

En plus la route barrée est régulièrement prise par des voitures alors qu’à certains endroits 2 voitures se croisent difficilement, alors imaginez piétons poussettes ou fauteuils au milieu et en sortie de virage sans visibilité !

Il aurait suffi de faire un trottoir après l’autre ou de créer un cheminement sécurisé et protégé par du mobilier urbain sur une partie de la route. Mais non !

Résultat quand je suis allée montrer aux étudiants en journalisme qui ont filmé, je me suis enlisée en tentant d’aller sur le trottoir en réfection et il a fallu 4 ouvriers pour me sortir de là avec mon fauteuil. La nuit, le danger est maximum et le chantier débouchait sur un virage où les voitures arrivaient sur piétons et PMR sans aucune visibilité.

En fait les agents et les ouvriers des entreprises intervenantes ne sont pas formés sur l’accessibilité.

Surtout, la métropole est laxiste, privilégiant l’aspect économique sur la sécurité. Une femme avec un enfant dans une poussette a failli se faire renverser l’autre jour au même endroit…

Autre exemple : au début de l’avenue de Lyon.

Photos prises le 29/11/22 au niveau du 8 avenue de Lyon où malgré les obligations légales et réglementaires et la charte chantier de Toulouse metropole, le chantier ne permet pas de préserver un cheminement accessible et sécurisé pour les piétons, les cyclistes et les PMR. Le maire de Toulouse et président de la métropole Jean-Luc Moudenc malgré des alertes répétées continuent à négliger la sécurité de nos ainés, des aveugles, des personnes en fauteuil roulant, des parents et jeunes enfants en poussettes. Il continue à ne rien mettre en oeuvre pour contrôler les chantiers de la métropole ni les chantiers privés intervenant sur l’espace public, refuse d’exercer son pouvoir de police et de protéger nos concitoyens, y compris quand il est alerté (parfois une semaine pour réagir face à des situations de danger manifeste!).

Ici avenue de Lyon sous la pluie au petit matin c’est un miracle qu’il n’y ait pas encore eu un accident. Toulouse c’est devenu la loi de la jungle la loi du plus fort !

Femme avec une poussette, obligée de rouler sur la chaussée en raison de travaux ne respectant pas les normes d’accessibilité – vidéo complète disponible ici : https://twitter.com/odile31/status/1597844636315185152

Vidéo du 2 décembre 2022 sur le chantier rue Avondo

Voici le mail envoyé le 12 décembre à Jean-Luc Moudenc (maire de Toulouse et président de la Métropole de Toulouse), Maxime Boyer (Maire du quartier Croix Daurade, Borderouge, Grand Selve, Izards/3 Cocus)

Monsieur le Maire, Monsieur le Maire de quartier, Monsieur le vice-président en charge de la voirie, Monsieur le conseiller municipal délégué en charge du handicap, Monsieur l’adjoint à la tranquillité,

Depuis le 18 novembre dernier, je ne cesse de vous alerter ainsi que les services, tant par des appels téléphoniques que par des mails (le 21/11, 23/11), puis par des vidéos et photos sur les réseaux, avec des photos édifiantes et des informations précises sur l’inaccessibilité du chantier de voirie de la rue Avondo au Grand Selve.

Alors même qu’il y a de nombreuses personnes à mobilité réduite dans le quartier, aussi bien des personnes âgées que des personnes en fauteuil roulant manuel ou électrique, des personnes mal marchantes et des personnes et des parents avec des poussettes et de jeunes enfants, vous persistez à laisser toutes ces personnes circuler dans une rue dont aucun trottoir n’est praticable, qui ne dispose pas d’un cheminement accessible et sécurisé de bout en bout, dans une rue où 2 voitures ne peuvent pas se croiser, ou difficilement au milieu des engins de chantier, et de surcroît avec des véhicules qui malgré un petit panneau « rue barrée » continuent par fainéantise de tenter de passer en force face aux véhicules qui circulent dans le sens autorisé sans que vous n’exerciez à quelque moment que ce soit votre nécessaire pouvoir de police. Pouvoir de police que vous êtes bien plus prompt à brandir en conseil municipal de manière abusive plutôt que pour protéger vos concitoyens.

Encore ce vendredi, quand j’ai appelé Maxime Boyer pour lui signaler la persistance du danger et l’absence d’aménagements permettant de circuler en sécurité, il m’a affirmé qu’au moins un des trottoirs avait été réalisé et qu’il était donc étonné de mes affirmations. Ébranlée par tant d’assurance, je suis donc retournée sur place pour constater qu’il n’en était rien et que les ouvriers étaient en train de faire le trottoir de droite en venant de la place Roger Loupiac, que ce n’était pas fini et qu’une partie du béton séchait. Certes, quelques mètres de trottoir étaient finis mais il débouchait sur un grillage ! L’autre côté de la rue était toujours constitué d’un sol meuble interdisant d’y circuler en fauteuil roulant, et avec plein d’obstacles. Quant aux plots de chantier rouge et blanc censés délimiter un cheminement accessible et sécurisé, il n’existait au mieux que sur quelques mètres avec des rétrécissements interdisant de passer en fauteuil.

Vous trouverez en pièce jointe quelques photos datées et géolocalisées illustrant mes affirmations.

Pourtant Maxime Boyer m’a rappelée pour m’affirmer que l’ingénieur sur place affirmait que tout était ok et qu’il allait envoyer les services sur place pour le constater et qu’il m’enverrait les photos. Comment se fait-il que les élus soient incapables de donner les consignes nécessaires et de veiller à leur application ?

Il n’est pas admissible que la mairie de Toulouse et la métropole tolèrent que l’entreprise Colas (puisqu’il semble qu’il s’agit d’elle) mène un tel chantier dans de telles conditions d’insécurité et de mépris à l’égard des personnes à mobilité réduite.

Dimanche soir 11 décembre, le danger restait persistant. 

J’aurais dû suivre ma première idée et déposer un référé au tribunal administratif, et saisir le procureur pour les mises en danger ce qui ne devrait plus tarder si je dois de nouveau constater de nouvelles mises en danger dont on pourra dire, après tous les nombreux avertissements, qu’il s’agit d’une volonté délibérée de ne pas agir.

Je mets en copie, pour information, les co-présidents du groupe AMC avec lesquels je n’ai pas encore eu le temps de pleinement me concerter.

Et compte tenu du caractère répété de votre manque d’intérêt pour la sécurité de vos concitoyens les plus fragilisés, je rends public ce dernier message et le communique aux médias.

Sachez par ailleurs que l’association Handi-Social a déposé une requête en excès de pouvoir devant le tribunal administratif de Toulouse contre Tisseo et Toulouse Métropole pour le non-respect des règles d’accessibilité et de sécurité concernant les travaux de l’avenue de Fronton pour des voies de bus dédiées au Lineo 10. En effet, la réponse partielle de Jean-Luc Moudenc ne prévoyait pas une mise en conformité totale des lieux afin d’assurer la sécurité de tous.

Regrettant qu’un élu qui parle si souvent de sécurité soit dans les faits si peu soucieux de la sécurité réelle de tous ses concitoyens, je reste malgré tout disponible pour un travail sérieux afin que chaque Toulousain puisse circuler en sécurité dans sa ville.

Bien à vous

Photographies du chantier en date du 9 décembre 2022 :

Version pdf du mail :

Et voici les mails précédents :

Mail initial envoyé le 21 novembre à MM. Boyer, Moudenc et Carneiro après une alerte par tél le 18 novembre :

Mail envoyé le 23 novembre à MM. Boyer, Moudenc et Carneiro

Voici des tweets accompagnés de photographies et vidéos documentant certaines des non-conformités mettant les citoyens en danger :

30 novembre – la vidéo montrant le danger pour les piétons et les PMR avenue de Lyon

1er décembre – Thread sur un autre chantier mettant en danger avenue de Lyon

25 novembre – Présentation générale de la situation avec vidéo réalisée avec des étudiants journalistes:

Tweet du 25 novembre 2022

2 décembre – Thread avec une vidéo sur la rue Avondo

5 décembre – Nouveau thread avec une video sur la rue Avondo, montrant les dangers persistants malgré mes alertes

9 décembre – nouveau tweet pointant l’inaccessibilité des trottoirs malgré les affirmations du maire de quartier

12 décembre 2022 – Relance du message du 9 décembre, rien n’ayant été organisé

Et sur le site de l’association Handi-Social :

Non conformités et danger route de Fronton : saisine du Tribunal Administratif contre Toulouse Métropole et Tisseo

https://www.handi-social.fr/articles/actualites/non-conformites-et-danger-route-de-fronton–saisine-du-tribunal-administratif-contre-toulouse-metropole-et-tisseo-787901

N’hésitez pas à partager ces messages sur les réseaux, à m’y suivre et à parler de cette affaire autour de vous. Plus nous aurons de soutiens, plus nous arriverons à peser. Nous n’avons plus que le rapport de force sur ce sujet.
Je vous tiendrai au courant des suites
!

Odile Maurin, coincée rue Avondo, les roues de son fauteuil s'étant enfoncées dans le sol meuble. Elle regarde la caméra avec une moue énervée.
Odile Maurin, coincée rue Avondo, les roues de son fauteuil s’étant enfoncées dans le sol meuble. 5 personnes ont dû intervenir pour la décoincer, avec risque de casser le fauteuil (et, pour les personnes, de se faire mal). Cheminement prétendument accessible…

D’autres exemples avec d’autres associations de cyclistes qui relèvent souvent des chantiers dangereux

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