Il s’agissait de mon premier conseil métropolitain sans le groupe AMC. N’étant plus limitée par le groupe à 5 interventions par conseil (ce qui était une grande frustration pour moi à chaque fois, que je tentais de résoudre en confiant mes notes voire mes interventions à des collègues), je me suis lâchée et je suis intervenue sur 13 délibérations !
Il ne s’agit pas ici d’intervenir pour intervenir mais le périmètre sur lequel je travaille depuis 4 ans et demi concerne à la fois l’urbanisme, les transports, le logement et la voirie mais aussi les questions en lien avec le handicap et l’accessibilité, sujets rarement portés par mes collègues.
Pourquoi autant de sujets ?
Parce qu’il a toujours été impossible pour moi de travailler les questions d’urbanisme sans travailler les questions de logement et de transport et parce que ces sujets me passionnent et que j’ai eu besoin depuis le début de mon mandat d’avoir une vision globale de l’aménagement du territoire. Qu’en plus, toutes ces questions doivent selon moi être travaillés sous l’angle de la lutte et des conséquences du dérèglement climatique et de la chute sans précédent de la biodiversité, et de façon globale et non segmentées.
En tout cas, Jean-Luc Moudenc et son équipe supportent de moins en moins que je m’exprime et ce conseil a été le festival de la censure et tout est fait sciemment pour tenter de me déstabiliser et de m’empêcher de m’exprimer jusqu’à se servir de mes handicaps pour tenter de me pousser à la faute.
Et oui, j’ai fini par leur dire de « faire taire [leurs] chiens », ce qui m’a amenée finalement à m’excuser auprès des chiens qui ne méritent pas d’être comparés à des élus braillards, mal éduqués et qui refusent le jeu de la démocratie.
Version longue :
Au menu de ce conseil, mon liminaire sur la nouvelle réalité de la casse de nos existences, ma dénonciation de l’écologie punitive de la droite et mes propositions d’alternatives décroissantes désirables, mon inquiétude sur le retard volontaire pris sur la protection des populations contre les inondations, mon refus du nucléaire et de nouveaux EPR sur la Garonne, ma demande d’une tarification plus sociale des services funéraires en régie, ma dénonciation de la ségrégation des personnes en fauteuil roulant au Zénith (avec une petite avancée à confirmer), ma dénonciation de la tarification saisonnière de l’eau comme écologie punitive, mon soutien au Bail Réel Solidaire, ma dénonciation du refus du dialogue du maire de Blagnac avec ses projets de bétonnisation, ma solidarité avec le Liban et qui ne s’arrête pas à la Palestine, un choix orienté et biaisé avec la passerelle Ponts Jumeaux-Sept Deniers et l’opacité d’un projet chemin de la Palanque avec des arbres sacrifiés et enfin l’urbanisation contestée de Paleficat tandis que la sécurité des collégiens valides et handicapés n’est pas assurée par la métropole pour rejoindre le nouveau collège.
Tweet et communiqué publiés la veille du conseil :
Sommaire des délibérations, questions et vœux sur lesquels je suis intervenue :
Contre la « nouvelle réalité » de la casse de nos existences et ceux qui nous l’imposent
Pour des alternatives décroissantes désirables et contre l’écologie punitive de la droite !
GEMAPI : Moudenc retarde volontairement la protection des populations contre les inondations
Nucléaire non merci ! La sobriété d’abord et pas de nouveaux EPR sur la Garonne
Oui aux services funéraires en régie et pour une tarification plus sociale
Zenith et ségrégation des personnes en fauteuil roulant : on avance enfin ?
Tarification saisonnière de l’eau : mesure punitive pour les plus modestes au profit de Veolia
ZAC Andromède : le maire de Blagnac, qui ignore les Beauzellois, refuse le dialogue
Solidarité avec le Liban et la Palestine : censurée par la majorité de Terrail-Noves et Moudenc
Passerelle Ponts Jumeaux 7 Deniers : un choix orienté et biaisé au détriment de la sécurité
Vous pouvez retrouver ci-dessous mes interventions, avec indication des délibérations concernées, et copie de ces délibérations, puis les vidéos de mes prises de parole et des réponses :
Lien vers la séance en différé du conseil avec le sous-titrage :
https://richpublisher.endirectv.com/responsive.php?OPE_ID=3872&FEN_ID=14312&NOREDIRECTION
La mairie et la métropole ont décidé de ne plus diffuser de traduction LSF. Je m’y suis opposée mais visiblement, selon le maire, les sourds ne sont pas des citoyens comme les autres ayant droit de suivre la vie politique et municipale…
Contre la « nouvelle réalité » de la casse de nos existences et ceux qui nous l’imposent
Propos liminaire
Dans mon propos introductif, je dénonce la « nouvelle réalité » qu’on nous impose. Celle des soins inaccessibles et de la casse du système de santé qui se poursuit. Celle des canicules qui s’enchaînent, causant des morts dans l’indifférence. Celle de l’école exsangue. Celle de la massification de la pauvreté, de la précarité et de l’insécurité sociale. Celle de la « voyoucratie », de la xénophobie, de la violence de la répression…
Je dénonce les choix politiques que la majorité soutient et qui vont sciemment aggraver cette réalité que jamais dans ses pires cauchemars ma génération n’aurait imaginé.
Texte de mon intervention :
Pour des alternatives décroissantes désirables et contre l’écologie punitive de la droite !
4.1 Présentation du Rapport Développement Durable 2024 de Toulouse Métropole – DEL-24-0539
J’ai profité de cette présentation du rapport sur le développement durable pour critiquer de manière générale le double discours et le manque d’engagement concret de la majorité actuelle dans une révolution plutôt qu’une transition écologique.
Si Jean-Luc Moudenc et son équipe reprochent souvent à la gauche de faire de « l’écologie punitive », j’ai développé en quoi c’est leur politique qui est punitive, en plus d’être élitiste, et cela sans réelle prise en compte des urgences climatiques et sociales. Car les initiatives de « développement durable » sont insuffisantes et détournées au profit de logiques de profit et de croissance, négligeant l’impact réel sur l’environnement et la santé publique.
Parmi les grands manques de cette politique : l’absence de mesures pour aider les populations fragilisées face aux canicules, l’abattage d’arbres anciens, et des politiques urbaines qui favorisent l’hypermétropolisation au détriment d’une écologie populaire et sociale.
L’alternative que je propose, à l’instar d’experts sur le sujet, est la décroissance, qui est non pas un retour à la simplicité extrême, mais une adaptation économique respectueuse des limites écologiques, centrée sur la sobriété, la redistribution des richesses, et la reconsidération des modèles de travail et de consommation.
La délibération :
Texte de mon intervention :
GEMAPI : Moudenc retarde volontairement la protection des populations contre les inondations
4.8 GEMAPI – Approbation du retrait de Toulouse Métropole du Syndicat du Bassin Hers Girou – DEL-24-0691
J’ai dénoncé les tensions politiciennes derrière cette décision de quitter le Syndicat du Bassin Hers Girou et le retard pris pour la protection des populations contre les inondations.
Sur le sujet de l’eau, un bien commun, c’est la coopération qui devrait s’imposer. A la place de cela, la métropole a gaspillé de l’argent public et a bloqué les travaux du syndicat pour, au final, arrêter toute coopération. Derrière ce conflit, on retrouve en fait des motivations politiciennes : la droite de J.-L Moudenc ne veut pas d’un président socialiste du syndicat de bassin.
Ce blocage organisé depuis des années est un danger pour la sécurité des habitants du territoire, car il retarde les mesures de protection contre les inondations, alors même que les inondations récentes en Europe de l’Est et en Espagne rappellent la gravité des risques climatiques.
La délibération :
Texte de mon intervention :
Nucléaire non merci ! La sobriété d’abord et pas de nouveaux EPR sur la Garonne
4.11 Soutien de Toulouse Métropole à la candidature du site de Golfech pour l’installation de deux EPR nouvelle génération – DEL-24-0823
La droite toulousaine et métropolitaine nous demande de soutenir la candidature du site de Golfech pour l’installation de deux EPR nouvelle génération. Je me suis opposée à cette délibération.
Alors que nous faisons déjà l’expérience de graves problèmes liés aux changements climatiques, qui ne vont que s’amplifier, la relance du nucléaire c’est NON ! L’urgence absolue est de réduire nos besoins et de recourir à des moyens de productions renouvelables plus pertinentes et moins chers.
La situation climatique est alarmante : sécheresses, canicules, débit des rivières en baisse, et des installations nucléaires de plus en plus vulnérables en raison de leur dépendance à une eau de plus en plus rare.
Face à cela, on veut nous diriger vers une source d’énergie trop consommatrice en eau, trop risquée, trop coûteuse et dont le temps de construction ne répond pas à l’urgence.
De plus, les exemples récents d‘incidents techniques et de retards, notamment avec l’EPR de Flamanville, illustrent des échecs industriels et financiers.
Après une réponse succincte : « le nucléaire est clivant mais nous pensons qu’il faut le développer », mon collègue Patrick Chartier et moi-même avons levé la main pour reprendre la parole mais Jean-Luc Moudenc nous a ignorés. La droite cautionne cette dérive dangereuse mais ne veut surtout pas en débattre…
La délibération :
Texte de mon intervention :
Et pour répondre aux commentaires des lobbyistes du nucléaire voici quelques articles sourcés et documentés à lire à l’appui de mon propos :
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/la-filiere-epr
https://www.sortirdunucleaire.org/EPR2-la-charrue-avant-les-boeufs
https://www.sortirdunucleaire.org/La-Cour-des-Comptes-tacle-l-EPR-et-questionne-la
https://www.worldnuclearreport.org/-World-Nuclear-Industry-Status-Report-2019-.html
https://librairie.ademe.fr/ged/6843/feuilleton_mix_electrique_transitions2050_ademe.pdf
https://surveillance-golfech.fr/
https://ensemble-mouvement.com/le-nucleaire-une-industrie-depassee/
https://www.sortirdunucleaire.org/2025-clap-de-fin-pour-les-EPR-et-EPR2?origine_sujet=LI202501
Actu Toulouse évoque mon intervention :

Oui aux services funéraires en régie et pour une tarification plus sociale
5.18 Actualisation des tarifs des Services Funéraires
Avant d’aborder le sujet de cette délibération, j’ai dû intervenir pour dénoncer le manque de liberté d’expression pour l’opposition dans ce conseil métropolitain, Jean-Luc Moudenc ayant critiqué la durée de ma précédente intervention sur le soutien de la métropole au nucléaire et ayant refusé de me redonner la parole, ainsi qu’à un de mes collègues. Le président de la métropole impose illégalement des temps de parole courts (2 minutes 30) et censure régulièrement la parole. Or, chaque élu a le droit de s’exprimer au moins 6 minutes sur chaque délibération et de reprendre la parole selon une jurisprudence de la Cour administrative d’appel de Versailles de 2004.
Sur la question des services funéraires, j’ai exprimé ma satisfaction que nous ayons une régie publique, qui est un outil indispensable pour garantir des tarifs équitables. En effet, la libéralisation du secteur funéraire a entraîné une hausse des prix plus rapide que l’inflation sans améliorer l’accessibilité des services.
Le secteur funéraire profite aux entreprises privées avec des dividendes élevés, alors que les usagers en supportent les coûts. Le maintien d’un pôle funéraire public permet d’encourager le secteur privé à modérer ses tarifs.
J’interroge sur le niveau de bénéfices de cette régie et propose d’en réinvestir une partie au bénéfice des familles, pour réduire les tarifs, au moins pour les plus modestes, en absorbant une partie de l’inflation.
La réponse de Jean-Luc Moudenc se centre sur la défense de son règlement intérieur illégal.
Quant à Sacha Briand, il s’est bien gardé de répondre à la question des résultats du service, disant seulement qu’on doit augmenter les tarifs si on veut garder notre régie…
La délibération :
Texte de mon intervention :
Zenith et ségrégation des personnes en fauteuil roulant : on avance enfin ?
6.5 Présentation des rapports annuels des délégataires de services publics pour l’année 2023 DEL-24-0517
A l’occasion de la présentation du rapport annuel de la DSP, délégation de service public, du Zenith confiée par la métropole à Daniel Collings, j’ai à nouveau abordé les discriminations subies au Zenith par les personnes handicapées et j’ai rapporté les violences qui y ont été exercées à mon égard au prétexte d’assurer ma sécurité.
J’ai d’abord évoqué le rapport d’activité établi par le Zénith et je me suis interrogée sur les incohérences dans les chiffres de recettes affichés et sur la pratique d’accueil d’événements gratuits qui conduisent à ce que de grandes entreprises profitent gratuitement des installations. Que la collectivité, propriétaire des locaux puisse y organiser gracieusement des événements, on comprend mais comment justifier ces cadeaux à des entreprises du CAC 40 ?
Sur l’accessibilité, voilà des années que je dénonce le refus du Zénith de laisser les personnes en fauteuil roulant assister à un concert dans la fosse qui est accessible. Nous sommes parqués, y compris contre notre gré, dans une zone réservée où une seule personne peut nous accompagner.
En juin dernier, j’ai personnellement été agressée et blessée quand le directeur du Zénith a décidé d’user de la force pour me faire quitter la fosse. La médecine légale a donné un jour d’ITT pour la blessure. Les détails sont à voir ici : https://www.youtube.com/watch?v=prdPCb4T5bw
L’approche paternaliste du Zenith prive les personnes handicapées de leur liberté de choix et impose, au prétexte de la sécurité, une approche ségrégative sans que cela soit justifié et étayé. A noter que le personnel manque manifestement de formation et m’a mise en danger. J’ai demandé à nouveau à la Métropole de réviser cette politique et de cesser d’infantiliser les personnes en fauteuil roulant.
A la fin, M. Trautmann propose enfin de réunir une commission de sécurité. J’ai accepté cette avancée en précisant qu’il devra s’agir de la commission d’accessibilité et de sécurité de la Préfecture et qu’il sera nécessaire que je sois présente. A suivre…
La délibération :
Texte de mon intervention :
Tarification saisonnière de l’eau : mesure punitive pour les plus modestes au profit de Veolia
7.1 Présentation du rapport annuel 2023 sur le prix et la qualité du service public (RPQS) de l’eau et de l’assainissement – DEL-24-0590
Depuis le 1er juin, la métropole a mis en place une tarification saisonnière de l’eau qui servira principalement à augmenter les recettes de la métropole, Suez et Veolia plutôt qu’à préserver réellement la ressource en eau. J’en souligne les injustices et l’incohérence dans les arguments de la métropole.
Bien que l’objectif affiché soit de réduire la consommation d’eau pour soutenir le débit de la Garonne en période estivale, la consommation totale de la métropole ne représente qu’une infime fraction (1 %) du débit d’étiage de la Garonne. Pourtant, les économies d’eau étaient déjà significatives en 2023, montrant une prise de conscience sans qu’il soit nécessaire d’imposer une mesure punitive.
De plus, la mise en place de cette tarification a entraîné une hausse des recettes pour la collectivité d’environ 12,5 millions d’euros au détriment des usagers, notamment les ménages de la métropole.
Cette tarification pénalise avant tout les ménages modestes qui n’ont pas les moyens de se rafraîchir autrement qu’en prenant des douches ou en utilisant de l’eau, et qui n’ont ni piscine ni climatisation. Le poids de cette tarification supplémentaire retombe sur ceux qui ont le moins d’alternatives et qui souffrent le plus des fortes chaleurs !
De plus, les administrateurs de biens rencontrent des difficultés pour répercuter la facturation saisonnière de manière équitable entre les locataires, car les périodes de relevés de compteurs ne correspondent pas forcément aux périodes de variation tarifaire, et de nombreux compteurs ne sont pas numériques. Cela entraîne une facturation approximative qui peut être injuste pour les usagers.
C’est bien Jean-Luc Moudenc qui mène une « écologie punitive » (qui n’a d’écologique que le nom) !
La délibération :
Texte de mon intervention :
Soutien au logement : une avancée pour l’accession sociale mais toujours rien pour les classes populaires
12.1 Plan de soutien au logement social et intermédiaire : règlement d’intervention du bail réel solidaire et du fonds de concours SRU – DEL-24-0560
Si j’ai voté pour ce plan de soutien au logement social et intermédiaire, qui inclut des subventions pour le développement de logements en Bail Réel Solidaire (BRS), j’ai dénoncé le fait que c’est encore une politique qui ne fait rien pour répondre aux besoins des classes populaires qui ne peuvent pas accéder à la propriété, même via le BRS.
La métropole continue de donner la priorité aux promoteurs privés, qui produisent surtout des logements à loyers libres, alors que seuls 10 % des logements construits sont des logements très sociaux, bien que ce soit la demande majoritaire.
Également, il va falloir être attentifs aux problèmes de gestion dans les copropriétés mixtes (BRS, pleine propriété, locataires sociaux). II peut y avoir des tensions dans l’entretien et la qualité. Et faire attention à bien informer et préparer les ménages acheteurs à se donner les moyens de faire face aux charges de copropriété afin de s’assurer qu’ils ne se retrouveront pas en difficulté.
La délibération :
Texte de mon intervention :
ZAC Andromède : le maire de Blagnac, qui ignore les Beauzellois, refuse le dialogue
15.4 ZAC Andromède (Blagnac) : Lancement d’une Déclaration de Projet valant mise en compatibilité du PLUi-H arrêté le 20 juin 2024 – Phase 3 de la ZAC et définition des modalités de concertation auprès du public, du projet de schéma directeur d’aménagement soumis à évaluation environnementale – DEL-24-0597
J’ai exprimé mes réserves sur le projet d’urbanisation de la phase 3 de la ZAC Andromède et déploré une nouvelle fois une concertation citoyenne minimaliste caractérisée par le manque d’informations. Les moyens dévolus à ces concertations et les modalités sont quasi toujours insuffisants.
Cette concertation était limitée aux habitants de Blagnac alors que ceux de la commune de Beauzelle seront également affectés. De plus, la métropole et la ville de Blagnac n’ont pas discuté avec les associations écologistes, qui craignent une augmentation de la circulation, une perte de biodiversité et d’espaces naturels et ont critiqué le manque de transparence, notamment en matière d’infrastructures de transport.
M. Carles a affirmé que je ne me suis jamais rendue sur place et m’a accusée de porter la parole d’une association écologiste avec laquelle il refuse tout dialogue. Il défend son projet en insinuant que s’y opposer reviendrait à s’opposer à toute nouvelle construction de logements dont aurait besoin les métropolitains, un argument souvent utilisé par la majorité, le PS et le PRG pour discréditer toute critique de projet d’urbanisation.
Je lui ai répondu que la vraie question est de savoir dans quelles conditions nous allons loger les gens et quels types de logements nous créons. Car, s’il voulait réellement répondre aux besoins des habitants de la métropole, il ne privilégierait pas la construction de 40 % des logements à prix libre pour seulement 10 % de logements très sociaux, alors que ce sont les logements très sociaux dont les métropolitains ont le plus besoin aujourd’hui !
La délibération :
Texte de mon intervention :
Solidarité avec le Liban et la Palestine : censurée par la majorité de Terrail-Noves et Moudenc
16.15 International – Liban – Solidarité de Toulouse Métropole face au conflit – DEL-24-0966
Je suis intervenue pour défendre le soutien aux associations libanaises, dénoncer les violences contre les civils en Palestine et au Liban, et appeler à une fin de la colonisation dans un objectif de paix. J’ai parlé de la politique du gouvernement d’extrême-droite de Netanyahou et appelé à cesser l’assimilation de la critique d’Israël à de l’antisémitisme.
Cependant, durant mon discours, M. Terrail-Novès, qui assurait la présidence de la séance après le départ de M. Moudenc, a coupé mon micro alors que je lui disais que j’allais bientôt finir. Cela faisait suite à d’autres injonctions à accélérer ou ne plus reprendre la parole ainsi qu’au brouhaha orchestré par des élus de droite pour rendre l’expression plus difficile (c’est déjà difficile ce type de contexte pour un élu valide mais pour une personne autiste c’est encore plus difficile et on voit à quel point la majorité utilise mes situations de handicap pour tenter de me silencier). Tout ceci ne respecte pas le droit d’expression de l’opposition et est fait de manière totalement illégale, comme je l’ai répété à de nombreuses reprises.
Vous pouvez retrouver la version complète de mon discours, que j’ai enregistrée ultérieurement, ici :https://youtu.be/SpYDMEaw21U
Également, vous pouvez voir la suite des échanges sur mes interventions dans cette vidéo dans laquelle j’ai été huée par des élus de la majorité : https://youtu.be/KdRMtSAH268
La délibération :
Texte de mon intervention :
Passerelle Ponts Jumeaux 7 Deniers : un choix orienté et biaisé au détriment de la sécurité
17.1 Toulouse – Passerelle Ponts Jumeaux Sept Deniers sur le canal de Garonne : approbation du bilan de la concertation – DEL-24-0615
Si j’ai apprécié une concertation de bien meilleure qualité pour ce projet de passerelle entre les quartiers Ponts Jumeaux et Sept Deniers, elle a malgré tout souffert d’un manque de transparence, d’un pilotage tendancieux et certaines informations cruciales ont manqué pour permettre un choix éclairé.
Bien que près de 500 personnes aient participé, les détails sur les implications techniques des options présentées, notamment les longueurs et coûts des rampes selon les designs de la passerelle, n’ont pas été présentées au public, influençant et biaisant le résultat. Finalement, le public n’a été consulté que sur un choix esthétique et la question de la sécurité est passée au second plan. Et, contrairement à ce qu’affirme la synthèse du bilan, il ressort d’une lecture détaillée de ce dernier qu’une majorité des personnes consultées a opté pour séparer les flux piétons et cycles.
La solution proposée — modes séparés sur la passerelle mais mélangés sur les rampes — est incohérente et non conforme à la réglementation, rendant le trajet risqué pour les usagers les plus vulnérables. Et les recommandations de la commission d’accessibilité, qui a rejeté un partage des flux, n’ont pas été intégrées dans le bilan officiel.
De plus, ce projet manque d’une vision globale quant au développement du quartier, qui est actuellement industriel mais destiné à accueillir de nouvelles populations.
Comme lors de l’intervention précédente, j’ai été coupée (pour dépassement de leur limitation de temps de parole, pourtant illégale) et vous pouvez voir durant une bonne partie de mon discours des élus comme M. Bolzan s’agiter en fond, entendre un brouhaha général, des protestations et, à un moment, Mme Traval-Michelet qui dit « Stop, stop ».
Oui, il était 19h passée, nos conseils durent régulièrement 12h ou plus mais ce n’est pas à l’opposition de se voir censurée mais à la métropole d’organiser plus de conseils.
La délibération :
Texte de mon intervention :
Chemin de la Palanque : opacité d’un projet à 3 millions d’euros, 47 arbres sacrifiés et efficacité du site propre discutable
17.2 Launaguet et l’Union – Projet d’aménagement du chemin de la Palanque (M64c) intégrant une amélioration des cheminements cyclables et piéton et facilitation bus : approbation du dossier d’Avant-Projet (AVP) et du montant prévisionnel de l’opération – DEL-24-0005
Cette intervention a été la plus mouvementée du conseil du 17 octobre. Si vous avez vu les autres vidéos, vous avez pu remarquer que j’avais déjà été interrompue à de nombreuses reprises.
Ici, avant même que je m’exprime, M. Terrail-Noves, 1er vice-président de Toulouse Métropole, qui remplaçait ponctuellement Jean-Luc Moudenc, menace de limiter davantage le nombre d’intervention des élus indépendants et le temps de parole en toute illégalité (comme leur règlement actuel limitant le temps de parole à 2m30). A mon rappel de la jurisprudence, il répond « on s’en moque de ça »… C’est comme ça qu’est traitée la démocratie à la métropole !
Je suis encore interrompue lorsque je dénonce la gestion opaque et incomplète de ce projet d’aménagement du chemin de la Palanque censé améliorer les déplacements pour les cyclistes, piétons et bus. Malgré des demandes répétées, la présidente de la commission voirie (poste obtenu après des manœuvres politiques) ne m’a pas fourni les données précises pour expliquer pourquoi ce projet est passé de 2,226 millions à 3 millions d’euros et n’a pas répondu à l’ensemble de mes questions.
Durant mon discours, des protestations se font entendre dans la salle, notamment par M. Bolzan. Je suis très déconcentrée par ces bruits parasites et lui demande alors de se calmer. M. Terrail-Noves me reprend juste moi et juge que mon discours ci-dessus est hors-sujet… Je lui dis de « demander à [ses] chiens de se tenir », faisant référence à l’attitude de chiens de garde des élus de la majorité. Ce passage, extrait de tout contexte, a donné lieu dans les jours suivants à une reprise par la majorité et je me suis expliquée ici : https://odilemaurin.fr/wp-content/uploads/2024/10/OM_241019_reponse-a-Terrail-Noves_faites-taire-vos-chiens.pdf
Sur le chemin de la Palanque, j’ai également dénoncé l’impact écologique que cet aménagement va encore avoir. En effet, il prévoit l’abattage de 47 arbres, dont certains anciens. La métropole s’obstine à ignorer les enjeux de préservation écologique tout en étant incapable de répondre sur la question du temps de trajet gagné pour le bus. Impossible à dire puisque nous n’avons pas d’études d’impact. Et, comme d’habitude, pour augmenter la vitesse commerciale du bus, le projet prévoit des suppressions d’arrêts de bus qui nuiront aux personnes à mobilité réduite.
Enfin, j’ai à nouveau noté une séparation insuffisante des voies cyclables et piétonnes, créant des risques pour les piétons, notamment les plus fragiles. J’appelle à nouveau à intégrer des mesures d’accessibilité adaptées. Malgré mes alertes en commission et dans différents conseils, rien n’est fait.
En résumé, la métropole refuse tout dialogue constructif avec l’opposition (et ça a été une fois de plus illustrée avec cette intervention), ne nous permettant pas de jouer notre rôle de contre-pouvoir pour garantir des aménagements réellement bénéfiques et réalisés en toute transparence.
La délibération :
Texte de mon intervention :
Urbanisation à Paléficat : défendre nos dernières terres naturelles et agricoles et la sécurité de tous
18.3 Toulouse et Launaguet – Secteur Paléficat : instauration d’un périmètre de prise en considération permettant de surseoir à statuer au titre de l’article L424-1 3° du Code de l’Urbanisme : abrogation de la délibération DEL-24-0068 du 4 avril 2024 – DEL-24-0541
Depuis son lancement, je m’oppose fermement au projet d’urbanisation de Paléficat qui prévoit l’urbanisation de 120 puis finalement 83 hectares de terres agricoles et naturelles pour construire 4 000 nouveaux logements avec des immeubles jusqu’à 12 étages. Ce projet, loin de respecter les impératifs climatiques actuels, néglige les propositions alternatives comme le parc urbain innovant du collectif Le Bocage Autrement. Plus de détails ici : https://sites.google.com/view/le-bocage-autrement/accueil
Je conteste l’argument de la nécessité de construire près de 10 000 nouveaux logements chaque année, soi-disant pour les métropolitains, alors que 80% des demandeurs de logements sociaux relèvent du logement très social.
Par ailleurs, malgré mon alerte de la rentrée 2023, je dénonce l’absence de cheminements sécurisés pour les déplacements des enfants vers le collège de Paleficat depuis Borderouge et le Grand Selve. La collectivité a choisi l’inaction, laissant les enfants et piétons exposés à des dangers sur des bandes cyclables non protégées et obstruées par du mobilier urbain inadapté, empêchant le passage des fauteuils roulants. Cette négligence met en péril la sécurité de tous, y compris des personnes à mobilité réduite.
J’exige que les travaux sur le boulevard Florence Arthaud soient entrepris urgemment pour aménager des trottoirs conformes et des pistes cyclables sécurisées, démontrant ainsi une réelle volonté d’agir au-delà des simples communications.
Au moment où je publie ce texte, grâce à la pression exercée, un trottoir accessible a enfin été réalisé en novembre 2024 mais toujours rien pour sécuriser les jeunes cyclistes.
La délibération :
Texte de mon intervention :