Je publie ma réaction au communiqué de la droite toulousaine en date du 17 avril, que vous trouverez plus bas.
En résumé, j’ai été arrêtée du 11 mars au 5 avril car je me sentais incapable de participer aux 6 commissions municipales et métropolitaines et aux conseils d’une part municipal et d’autre part métropolitain, qui se tenaient fin mars et début avril. En fait, la charge de préparation que cela implique n’était plus possible pour moi. Vous trouverez ci-dessous ma vidéo du 15 mars qui explique pourquoi et dans quel contexte je me suis arrêtée.
Puis, ma deuxième vidéo du 14 avril dans laquelle j’explique pourquoi je n’ai pas disparu de la circulation et pourquoi j’ai continué à avoir un certain nombre d’activités. En résumé, je rappelle que je suis autiste, que le burnout peut prendre différentes formes quelles que soient les spécificités des personnes, que mon médecin a autorisé les sorties, et surtout il était important pour moi moralement de ne pas cesser toute activité ce qui aurait été encore pire. Le fait d’avoir pris la décision de ne pas participer aux travaux des commissions et conseils m’a apporté un soulagement immédiat.
Le 17 avril, le groupe Aimer Toulouse a produit un communiqué prétendant s’inquiéter de ma santé et renvoyant la responsabilité de mon burn-out à un manque supposé de soutien des membres de mon groupe politique, alors que ce pas la responsabilité de l’opposition mais bien du maire, et c’est pourquoi j’ai voulu répondre.
Voici ma réponse qui a déjà été publiée samedi sur Facebook :
Le communiqué d’Aimer Toulouse auquel je réponds :
La vidéo du 15 mars 2024 :
Pourquoi suis-je arrêtée en maladie, en burn-out en tant qu’élue ? Toutes les démarches et le temps consacré à tenter d’obtenir des remboursements de mes frais de compensation des handicaps ont participer à me mener à l’épuisement, m’obligeant à mettre en suspens ma participation aux commissions et aux conseils pour prendre du repos et pour rattraper le retard pris pour tenter de régler les conséquences de cette situation. Il est regrettable que des pratiques politiciennes limitent et entravent les possibilités d’exercice d’un mandat d’élu pour les personnes handicapées qui sont censées pouvoir participer à égalité avec les élus valides grâce à des aménagements raisonnables consacrés par le droit européen.
La vidéo du 14 avril 2024 :
Quelques personnes (surtout quelques membres de la majorité municipale et métropolitaine) se sont étonnés que j’ai pu être en arrêt maladie du 11 mars au 5 avril dernier mais que je continue à participer à quelques réunions à titre associatif, que je continue à interpeller par mail et courrier la majorité, à travailler certains dossiers en tant qu’élue, à me rendre des inaugurations : pourquoi et est-ce normal ? Oui, car je suis autiste et je refuse de me cacher et de me « normaliser » pour être politiquement correcte sans tenir compte de la réalité de mes spécificités de femme présentant une personnalité dans le spectre autistique, et non neurotypique ! Petites explications pour éviter de subir en plus le validisme crasse de certains.
Des tweets de soutien
L’attaque de l’élu de la majorité toulousaine Jean-Jacques Bolzan suite à ma participation à une manifestation avec ma réponse :
Et des soutiens reçus à cette occasion :
Quelques ressources sur le burnout autistique qui montrent la diversité des formes de burnout autistique, ce qui est logique compte tenu du fait que l’autisme est un spectre :
https://www.linkedin.com/pulse/le-burn-out-autistique-julie-dachez-kwkie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Burn-out_autistique
https://www.psydutravail.com/le-burnout-autistique
https://www.spectrumnews.org/news/autistic-burnout-explained/
https://aidecanada.ca/fr/resources/apprendre/sant%C3%A9/comprendre-le-burn-out-autistique
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